P. Bartolucci, F. Galacteros et S. Moutereau (Eq. Pirenne), co-auteurs avec le NIH d’un article publié dans la revue PNAS !

La cause moléculaire de la drépanocytose est la polymérisation de l’hémoglobine S mutante lors de la désoxygénation qui est la cause des atteintes multiples de la maladie. La quantité de fibres à l’équilibre et la cinétique de la formation des fibres dépendent toutes deux de la concentration en hémoglobine S et de la pression partielle en oxygène.


Pablo Bartolucci, Frédéric Galacteros et Stéphane Moutereau, équipe Pirenne, sont co-auteurs d’un article publié dans la revue PNAS du 11 juin 2020 par des équipes du NIH qui montrent que le contrôle de la polymérisation par l’oxygène à l’équilibre peut être mieux expliqué par une extension récente du célèbre modèle allostérique à deux états de Monod, Wyman et Changeux.


En raison de sa cinétique inhabituelle, la polymérisation est loin d’être à l’équilibre, ce qui explique pourquoi les patients atteints de la maladie ont des épisodes vaso occlusifs qui ne sont pas permanents, alors que ceux qui présentent des taux élevés d’hémoglobine fœtale ont des affections plus bénignes et ceux qui ont un trait drépanocytaire (l’état hétérozygote AS) sont asymptomatiques.


Leur analyse indique que les patients survivent parce que le délai de polymérisation permet à la majorité des globules rouges de s’échapper des petits vaisseaux avant la formation des fibres de polymères et donc de pouvoir être à nouveau réoxygénés dans les poumons.

En savoir plus : PNAS first published June 11, 2020 https://doi.org/10.1073/pnas.1922004117

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