L’équipe 13 (Bruno Louis et Marcel Filoche), en collaboration avec l’équipe du Pr Jim Grotberg (Université du Michigan) vient d’élaborer le premier modèle physico-mathématique d’administration liquide de surfactant par voie trachéobronchique

pnas_couv_280715L’équipe 13 collabore depuis plusieurs années avec le Pr. Jim Grotberg de l’Université du Michigan (Biomedical Engineering Department) sur divers aspects du transport dans les voies aériennes pulmonaires.
La thérapie par substitution de surfactant est une technique qui consiste à administrer par voie intratrachéale le surfactant qui tapisse les zones profondes du poumon et lui permet de changer de volume de façon homogène et sans effort démesuré. Ce surfactant est produit 1 mois avant terme, et est donc absent chez les grands prématurés, d’où l’apparition de troubles respiratoires importants (Syndrome de Détresse Respiratoire).
Les liens entre modalités d’administration, propriétés physico-chimiques du surfactant, et géométrie pulmonaire sont complexes et les interprétations des résultats cliniques sont fondées le plus souvent sur des connaissances empiriques. En particulier, cette technique qui a produit de bons résultats chez les nourrissons a été un échec chez l’adulte pour le traitement du Syndrome de Détresse Respiratoire Aigu (ou SDRA), sans que l’on sache vraiment pourquoi. Des décisions importantes d’abandon de certaines voies thérapeutiques ont parfois été prises à partir de ces essais.
L’équipe 13 vient d’élaborer, en collaboration avec l’équipe du Pr Grotberg, le premier modèle physico-mathématique d’administration liquide par voie trachéobronchique, et elle a pu montrer que les hypothèses classiques de compartiment bien mélangé qui sont présupposées dans les essais cliniques ne sont pas toujours vérifiées, selon la taille du sujet, la méthode d’administration ou les propriétés du surfactant. Ces travaux ouvrent la voie à un ré-examen complet des essais passés et une réouverture possible de voies thérapeutiques abandonnées pour des raisons peut-être erronées. Ces travaux sont  parus dans PNAS (Proceedings of the National Academy of Science of the USA) du 28 juillet 2015

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